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Nuit noire
22 décembre 2012

Cécité de l'âme

Se décline la rose du rouge carmin

Rosa rosas rosarum 1

Au gris marmoréen jusqu'à la rosae

Des antiques latins,

Sa sève vient à geler dans le marbre son sein

A l’heure où l'on perd son bec jaune, qu’à la volée

Coulent les pleurs malsains


Dans le schizzo enfantin les sillons profonds

Ne peuvent guère contenir - faut-il en rire ? -

Les brisants d’émotion.

Après les primeurs des infinies déceptions

Surgissent les saisons des moiteurs et les longues

Éclosions de bourgeons


Son âme blanche se colore d’incarnat

Et de cramoisi, connaît une nubilité

Éphémère et grenat

S’ouvre en pétales merveilles d’un bel apparat

Brunit et s’assombrit, elle qui eût été

Jolie comme dans l’au-delà


Comme un esclave grec et nu qu’on affranchit,

Elle se fût relevée, plus dorée que plage

Et soleil réunis.

Pesanteur par les fers du savoir alourdie

La terrasse tout au long du jour dans sa cage

Qui brûle et incendie


Elle s’avilie plus basse que mercure au Nord

Ignorante attend, qui soulage sa douleur,

La nuit parfumée d’or,

Qui la berce en silence, bel enfant qui dort,

La berce jusqu’au dernier battement de cœur

Et l’emmène à la mort.

K.R.

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